Festival de Pâques (2002-2010)

Nous avons besoin de vous [les artistes]. Notre ministère a besoin de votre collaboration. Parce que, comme vous le savez, Notre ministère est de prêcher et de rendre accessible et compréhensible, et même émouvant, le monde de l’esprit, de l’invisible, de l’ineffable, de Dieu. Et dans ce domaine… vous êtes des maîtres. C’est votre métier, votre mission ; et votre art est de prendre au ciel de l’esprit ses trésors et de les habiller de mots, de couleurs, de formes, d’accessibilité.

Paul VI, cité par Benoît XVI en 2009 dans son discours aux artistes.

Pendant que certains artistes se servent de l’image du Christ pour faire parler d’eux, d’autres choisissent de servir le Christ par leur art. Qu’ils soient écrivains, peintres, sculpteurs, orfèvres, photographes, acteurs, danseurs, chanteurs ou musiciens, ils pouvaient se retrouver chaque année pendant quelques jours pour célébrer la Résurrection, à l’ombre de la plus belle cathédrale au monde.

Ces jours et ces nuits de fête étaient un signe magnifique de la joie que l’Église veut donner au monde, du bonheur intense d’être chrétien, et de la Beauté de Dieu.

Mais le Festival de Pâques n’est plus cette année, faute de financements.

Dommage, on tenait là un bel évènement, qui savait parler du Christ. Et il est cruel que cela se fasse l’année même où les Chrétiens sont accusés de ne pas aimer l’art, de vouloir détruire la culture. Permettez-moi de reprendre les mots de Koz, tristement ironiques dans un tel contexte…

Alors, que toute cette énergie, toute cette ardeur, souvent juvénile – nos profanateurs d’art moderne ont une vingtaine d’années – soit mise à l’organisation d’événements montrant positivement le christianisme, qu’elle soit mise au service de la charité, au service du prochain. Le reste nous ronge inutilement.